Il fut un temps ou j’aimais les livres neufs, leur odeur, leur blacheur et savoir qu’ils etaient miens. Ne pas avoir de murs remplis de livres me semblait inconcevable. Notre vie a bord nous a appris a modifier notre comportement, a echanger nos livres sans plus nous sentir attaches, a emprunter goulument a la bibliotheque et a lire sur des liseuses electroniques. Au final, ce qui importe ce sont les mots et les histoires.
Aujourd’hui se tient a Brisbane un grand marche du livre d’occasion (apparement le 2eme au monde). Difficile de ne pas resister lorsque l’on a tant de grands lecteurs a bord. Encore plus difficile de ne pas acheter une fois que l’on est la-bas. Une nouvelle pile de livres nous attend donc. Afin de preserver notre ligne d’eau, nous en avons aussi donne quelques uns.
Les livres ont donc leur propre histoire, passant de mains en mains, racontant bien plus parfois que les mots qu’ils contiennent. Meme s’ils ne couvrent pas les murs que nous n’avons pas, nous restons de vrais “livrophages”.